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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
  • Fan fiction sur l'univers de Star Wars! Grimpez dans le cockpit d'un Tie. Côtoyez, contrebandiers, chasseurs de primes, impériaux, et bien plus encore... Ressentez la vengeance d'un jeune homme, Et parcourez la galaxie dans sa quête de justice...
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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22 février 2015

Chapitre Onze

 

CHAPITRE XI

 

 

 

            Boulonné dans l'étroit cockpit d'un Z-95 Headhunter XT modifié, Dreic survolait le paysage famélique de Boz Pity. Il lui semblait évident, que sa préférence allait vers l'habitacle spacieux et sphérique d'un Tie, notamment après huit heures de vol. En outre, il ne se sentait pas à l'aise avec le palonnier gérant  la direction et devait se concentrer pour conjuguer avec le manche. Cette gêne provenait de l'absence de pédale sur les chasseurs impériaux. Néanmoins, les Z-95 possédaient, outre leur robustesse et leur armement supérieur, quelque chose d'éminemment utile pour l'ex cadet : un hyperpropulseur. 

            Le séjour sur Kothlis avait été une sinécure en comparaison des épreuves que son droïde et lui venaient de traverser. Débarqués dans la capitale Tal'Cara, ils avaient rapidement décidé d'abandonner la Flèche d'Endar, trop endommagée et recherchée par les autorités impériales. La revente, ainsi que les crédits en liquide contenue dans la mallette de l'héritage leur avait permis de trouver un vaisseau en bon état. Après avoir hésité avec un cargo léger corellien YT-2000, il s'était finalement laissé convaincre par le modèle biplace du Z-95. L'endroit le plus sûr, selon Dreic, était aux commandes d'un bon chasseur de combat. Il n'aurait pas même troqué sa place sur le puissant destroyer de Dark Vador car il détestait être passif, tel un vulgaire passager, attendant son sort. Il ne voulait s'en remettre qu'à lui même lors des situations périlleuses et qu'importait le dénouement, du moment qu'il en est était le seul acteur. 

            Une fois l'acquisition du Headhunter faite, Dreic avait ressenti toute la pression sur ses épaules s'alléger et une grande fatigue s'était soudainement emparée de lui. Il n'y avait pas résisté et s'était accordé une journée de sommeil ainsi qu'un bon repas dans la première auberge croisée. Reposé et repu, il avait longuement étudié par où il voulait commencer. D'instinct, il aurait souhaité foncer droit sur Corellia et obtenir toutes les informations sur "l'accident " de son père. Il espérait trouver quelque chose qui le mettrait sur une piste, mais cela lui avait semblé bien trop téméraire. En effet, il était désormais traqué par l'Empire et n'importe quelle patrouille aurait eu vite fait de l'arrêter et de le jeter en prison. Il comprit donc qu'il lui fallait de l'argent et des contacts pour se procurer une nouvelle identité. C'est à ce moment là qu'il avait repensé au trésor mentionné dans le holo de son paternel et qu'il s'était décidé à partir à sa recherche. Si cet héritage était vraiment digne d'une caverne de contrebandier, il pourrait alors avoir tout les outils pour se lancer dans sa vendetta. 

             Avant de quitter Tal'Cara, il avait sorti de sa léthargie forcée le chef mécanicien Zhan et l'avait abandonné au beau milieu d'un petit archipel boisé avec une poignée de rations; suffisant pour survivre quelques jours. Lobora ne s'en faisant pas pour son otage. L'ile regorgeait de ressources naturelles pour nourrir un homme, d'autant plus que les bothans, étrange espèce humanoïde recouverte de fourrure, à l'attitude froide, pédante, mais pacifique, finiraient bien par tomber sur l'exilé. 

            Il s'était ensuite glissé, sans perdre de temps, dans son nouveau vaisseau et avait ouvert l'élégant et sobre écrin noir rectangulaire contenant la fameuse datacarte cryptée. Celle-ci conduisait au soi-disant magot. Quand il essayait de se l'imaginer, des dizaines d'idées lui venaient à l'esprit, du simple compte bancaire, à la cachette secrète enterrée dans un endroit reclus, en passant par la vaste propriété foncière, voire même à l'exploitation minière aux généreux et inépuisables filons. 

            Ce fut un jeu d'enfant pour Pod de déchiffrer la datacarte qui délivra ses précieuses informations. Les coordonnées indiquaient une obscure planète répondant au nom de Boz Pity. Dreic ignorait tout de celle-ci et après avoir passé quelques minutes à vagabonder sur l'Holonet, il avait laborieusement obtenu quelques informations. Esseulée dans la Bordure Médiane, non loin du secteur des Hutts, Boz Pity était un lieu désertique et sans vie : pas de spatioport, pas de ville, juste un minuscule avant-poste était recensé, perdu au beau milieu d'une vallée sur le principal continent. Le seul détail marquant était le surnom donné à cet astre tellurique : " la planète cimetière". Ce funeste pseudonyme était dû aux gigantesques fossiles et pierres tombales disséminés un peu partout et qui devait à coup sûr attirer des poignées de touristes, archéologues et autres xenobiologistes en quêtes de clichés spectaculaires ou de découvertes sensationnelles. Lobora avait également lu que ce type d'endroit inhospitalier et abandonné, était prisé par les hors-la-loi. " Le monde parfait pour planquer un trésor" s'était-il dit. 

            Avant de se lancer dans l'hyperespace, il s'était rapidement familiarisé avec son Z-95 afin d'éviter toute erreur fatale. Mourir en commettant une bévue de néophyte aurait été parfaitement ridicule, surtout après avoir survécu à plusieurs escadrilles de Tie. 

            Dreic se rapprochait à grand pas. Il survolait à présent, une tentaculaire région montagneuse s'étendant sur des milliers de kilomètres. C'était ici, en plein cœur de cette forêt faite de roche et de pierre que se trouvait Nouveau Départ  : nom donné par Tiden-Ven à son richissime secret. 

            L'ex-cadet était médusé par le gigantisme du panorama. Cela le changeait de la vue monotone à laquelle il avait eu droit jusqu'alors. D'immenses chaînons et contreforts aux tons d'ocres et d'ivoires paraissaient se dresser les uns contre les autres, tel des titans prêts à en découdre. Cette violence imaginée contrastait par intermittence avec la relative douceur des canyons abyssaux tantôt larges et accueillants tantôt étriqués et acérés. 

            Bien que charmé par la magnificence de la nature, Dreic décida de prendre de la hauteur pour voler plus facilement. Il traversa la couche ouateuse des nuages et aperçut l'azurin du ciel s'étendre à l'horizon. Toutefois, la montagne exhibait encore sa splendeur, ses pics déchirant le sol cotonneux, se laissant enlacer par les brumes et les cirrus pareil à de fines écharpes laiteuses. 

            Lobora continua encore sa traversée puis perdit de l'altitude à l'approche de sa destination. Il s'attendait à voir quelque chose de particulier, comme une construction humaine ou un repère visible, mais il n'en fut rien. Lorsqu'il plana en rond, au dessus de l'endroit précis qu'indiquaient les coordonnées, il ne vit rien de spécial, seulement une dépression ravinée coincée entre deux imposants massifs édentés. Il comprit alors qu'il lui faudrait crapahuter sur le terrain accidenté pour aller prendre possession de son du. Malheureusement, il n'avait pas de matériel d'escalade, il n'avait que la tenue de commando emprunté à l'académie, son habit de prisonnier et sa mallette. 

            Dreic inspecta les alentours à vitesse minimale en quête d'un lieu pour poser son appareil. Non loin, il repéra un haut plateau érodé, cerné d'un côté par de profonds sillons creusés jadis par un cours d'eau et de l'autre par les flancs d'une immense falaise. Il y déploya le train d'atterrissage et posa avec rudesse le Headhunter. Heureux et soulagé, il déclara avec entrain à son droïde : 

- On est arrivé mon vieux ! 

- Ravi de l'apprendre maître, répondit-il courtoisement. 

            Dreic dévala l'échelle et posa enfin le pied sur Boz Pity. Contrastant avec l'oxygène recyclé du vaisseau, il apprécia l'air frais et vivifiant et prit plusieurs goulées. Il fit ensuite quelques étirements pour dégourdir son corps ankylosé par la longueur du trajet et expulsa un gros soupir de soulagement. Il avait finalement réussit. Il savoura l'instant présent et ressentit une grande fierté. Il avait gagné son pari fou de s'évader de sa cellule, de Corulag et d'échapper à la main de fer impériale, le tout sans aucune assistance, " enfin presque, Pod m'a bien aidé " s'avoua -t-il avec un sourire en coin. 

            Il balaya du regard le plateau émaillé et crénelé d'appendices rocailleux qui lui semblait désormais bien plus vaste. Il se retourna et vit son compagnon électronique en train de descendre péniblement. 

- Tu t'en sort ? fit-il d'un ton espiègle.

- Me voilà maître, répliqua sobrement Pod. 

            L'ex-cadet se référant à son databloc désigna de son index la direction du sud et s'écria : 

- C'est par là, à environ une vingtaine de kilomètres. Tu es prêt ? On peut y aller ? 

- Bien que je ne sois pas conçu pour me déplacer dans un environnement aussi hasardeux, je me dois de vous accompagner en toute circonstance, quitte à braver les pires difficultés. 

- Après tout ce que l'on a traversé, c'est cette excursion qui t'inquiète le plus ? 

- Je ne suis pas programmé pour "m'inquiéter" mais je connais au micron près les limites de ma constitution. Je sais que la marche sur un sol incliné à plus de vingt pour cent aura pour conséquence de faire grincer mes servomoteurs rotuliens durant la première heure, puis au cours de la seconde heure ... 

- Stop ! merci Pod j'ai bien saisi le message, on fera au plus vite et dès que possible je te promets un bon bain d'huile, ça te va ? 

- Absolument maître, vous êtes trop généreux, fit-il avec un zeste de satisfaction dans sa voix. 

            Ils n'avaient pas fait dix mètres que le son bien trop familier de l'air compressé et expulsé par des vérins hydrauliques de quelques sas automatiques brisa la complainte du vent. Des droïdes jaillirent des rochers qui jonchaient le plateau. Certains sortaient en roulant en faisant claquer leurs étranges carapaces métalliques, d'autres beaucoup plus filiformes bondissaient de leurs alcôves, armes au poing et commençaient à encercler les deux visiteurs. Les droides roulants cessèrent leurs courses et se déplièrent par le truchement de leurs trois "jambes" pour se fixer au sol. Ils brandirent, dans la foulée, leurs deux bras terminés par des canons lasers et activèrent un bouclier bleuté qui engloba leur allure rabougrie et menaçante. 

            En un clin d'œil une dizaine d'automates les avaient cernés. Dreic eut à peine le temps de dégainer son blaster, mais il comprit rapidement que cela ne lui saurait d'aucun recours. Il regarda autour de lui et aperçut, nichés sur les flancs de la falaise, cinq monstrueux quadri-turbolasers  braqués sur son frêle chasseur. 

            Ils étaient pris au piège. Aucune issue. L'ex-cadet stupéfait, marmonna comme pour prendre conscience de la situation : 

- Qu'est ce que c'est que ce bordel ? 

            Il y eu une minute de flottement, où la scène s'immobilisa, comme si tous les acteurs attendait des directives, puis une petite sonde ronde apparut de nulle part et voleta vers Dreic et Pod. Une voix étrangement guindée s'en échappa : 

- Vous êtes sur une propriété privée, défense d'aller plus loin. Veuillez repartir immédiatement ou vous serez annihilé. 

 

illustration_Chap_11 (1)

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