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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
  • Fan fiction sur l'univers de Star Wars! Grimpez dans le cockpit d'un Tie. Côtoyez, contrebandiers, chasseurs de primes, impériaux, et bien plus encore... Ressentez la vengeance d'un jeune homme, Et parcourez la galaxie dans sa quête de justice...
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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30 mars 2014

Neuvième chapitre, Première partie

CHAPITRE IX

 

            Le soleil se levait sur Curamelle. Ses rayons paresseux commençaient à baigner la cité impériale aux milliers de gratte-ciel. Bien qu'il se tienne debout, face à sa baie vitrée, l'officier Pir Ledrie ne prêtait guère attention au spectacle naturel. En huit ans d'une carrière exemplaire, il n'avait jamais connu pareille situation. Il se remit nerveusement à faire les cents pas dans son bureau. L'impensable s'était produit. Le cadet renégat Lobora avait réussi une évasion spectaculaire au nez et à la barbe de tous. En agissant de la sorte, il l'avait discrédité. En outre, il avait tourné en dérision la sécurité de l'académie et celle de la planète, ses défenses n'ayant pu empêcher un bleu inexpérimenté de s'enfuir.

            Ledrie devait le rattraper au plus vite et faire appliquer la sentence que les circonstances imposaient : une condamnation à mort. "Nul ne peut se soustraire à la justice de l'Empire et ce n'est pas un misérable étudiant qui y parviendra" pensa-t-il sombrement.

            Cela faisait près d'une heure qu'il avait été tiré de son lit, prévenu de la nouvelle par ses hommes. Il avait rappliqué aussi vite que possible à l'académie. A peine était-il arrivé que les premiers rapports l'attendaient déjà sur son terminal. En moins d'un quart d'heure, il avait saisi la gravité de la situation et reconstitué grossièrement le parcours de Lobora. Le cadet était sorti de sa cellule, neutralisant deux gardes. Puis, il s'était fait passer pour un soldat agissant sous ses ordres et il avait volé une navette prenant au passage un otage. Chose étrange, il semblerait qu'un droïde l'accompagnait. Les premières conclusions vinrent rapidement : le système de sécurité, notamment les holocams, avait été piraté. L'inefficacité des défenses de Corulag, doublée à une chance de damné, lui avait permis de passer en hyperespace. Enfin une déduction limpide s'imposait à lui comme une évidence : cet exploit ne fut possible qu'avec le concours d'un ou de plusieurs complices.

            Ledrie avait ensuite fait réveiller les meilleurs astronavigateurs de l'académie pour qu'ils puissent plancher sur la position du fuyard en se basant sur les dernières trajectoires de la navette. Puis en prenant le temps de la réflexion, il s'était dit qu'il y avait la possibilité que Lobora ait pu trouver des coordonnées dans le navordinateur du vaisseau dérobé. En conséquence, il avait chargé le responsable de la tour de contrôle du hangar de lui transmettre le manifeste de l'appareil.

            Désormais, il attendait impatiemment ces informations pour les communiquer aussitôt à ses supérieurs qui se chargeraient de prévenir les planètes susceptibles de voir débarquer le prisonnier. Il espérait ainsi, déclencher un engrenage fatal et exhiber aux yeux de tous le sort que l'on réserve aux félons. Néanmoins le temps jouait contre lui. Chaque seconde de perdue bénéficiait à Lobora. 

            Pour l'instant Pir était bloqué, il ne pouvait pas faire grand chose et cela le frustrait terriblement .

            Faute de mieux, il décida de se replonger dans le dossier du cadet en cherchant à savoir qui aurait pu lui apporter le soutien nécessaire à une évasion. Il saisit son databloc et le parcourut en quête d'une info qu'il aurait manqué. Il se focalisa sur les proches de Lobora. La liste était pour le moins réduite. Son père étant mort, il ne restait personne. Il retrouva la trace de la visite de l'équipage du cargo appartenant à son géniteur, mais les enregistrements de la rencontre souligner l'absence criante de relation. " Il faudrait être fou de défier l'Empire, même pour le fils de son ex-patron" se fit comme réflexion le lieutenant, puis il se ravisa "Cependant je ne dois négliger aucune piste, je vais me renseigner sur cet équipage... Mais je suis persuadé que la réponse n'est pas là, l'aide venait d'ici, de l'intérieur. C'est certain. "

            Tout en faisant défiler les données sur son bloc-notes électronique, Ledrie réfléchit aux suspects potentiels. Très vite deux noms lui vinrent à l'esprit. Le lieutenant Dajen, qui avait défendu son pilote et l'ami du fugitif : Evik Oumar.  

            Encore que, cette dernière supposition était des plus friables. En effet, c'était grâce à la délation de ce même Oumar, que Lobora avait pu être appréhendé. Cependant, il aurait très bien pu être rattrapé par son acte et rongé par les remords, il l'aurait aidé en guise de rédemption. Pir fut interrompu dans ses pensées par le bip de son comlink. Agacé, il répondit d'un ton sec.

- Oui ?

- Lieutenant Ledrie, je suppose ? Ici le colonel Cipolti, décréta une voix faussement sereine.

             L'officier du BSI se raidit brusquement, le commandant de l'académie l'appelait directement sur son communicateur personnel. C'était la première fois, qu'il s'adressait à lui de la sorte et cela n'augurait rien de bon. Le colonel Qanb Cipolti avait la réputation d'être un de ces gradés au caractère inique et excessif, profitant de son statut pour s'adonner à tous les genres de vices. Néanmoins, Ledrie refusa de se laisser intimider par des bruits de couloirs. Il se calma et chercha un ton complaisant.

- Colonel, que me vaut le plais...

- Qu'est-ce que c'est que ce raffut dans mon académie ? coupa Cipolti. On me parle d'une évasion d'un mes cadets que vous auriez mis aux arrêts ? Qu'est ce que c'est que cette histoire ?

- C'est ... C'est exact colonel, avoua Pir du bout des lèvres.

            En rassemblant son courage, il se ressaisit en se convainquant qu'il avait fait son travail du mieux possible et qu'il n'avait rien à se reprocher.

- Il s'agit du cadet Lobora, monsieur, condamné à la prison à perpétuité pour complot, trahison et maintenant rébellion.

- De quoi ? s'énerva le colonel. Vous vous prenez pour qui, pour vous permettre de toucher à mes pilotes ? A fortiori aux plus brillants ? Et surtout sans m'en avertir !

-Sauf erreur, monsieur, je vous ai envoyé une copie de l'arrestation, comprenant le motif et la sentence. J'ai interprété votre absence de réponse, comme une approbation, se défendit Ledrie.

- Non mais qu'est-ce que vous croyez ? Je gère une académie qui forme près de cinq milles soldats chaque année, je n'ai pas le temps de tout surveiller et de surcroit, les frasques d'un lieutenant zélé qui m'envoie rapport sur rapport. En prime, concernant votre affaire, je me suis arrêté aux notes de votre premier interrogatoire. Cette histoire était réglée ! Mais apparemment vous êtes un incapable doublé d'un imbécile qui se permet de jeter au cachot mes pilotes !

            Pir ressentit la colère du colonel qui se déversait sur lui, tel la furie d'un hutt apprenant qu'il venait de perdre une cargaison d'épices. Toutefois, il se raccrocha à ses connaissances sur la juridiction impériale.

- Monsieur, j'appartiens au Bureau de Sécurité Impériale et si, après enquête, je prouve qu'un individu, quel qu'il soit, est coupable d'un acte grave nécessitant une condamnation, je suis habilité à exécuté la sentence, article 215 alinéa RR541 du code du BSI. En outre, je vous ai transmis un mémo résumant le cas du cadet...

- Ne me sortez pas vos foutaises de code ! Retrouvez-moi ce Lobora vivant, ou vous comprendrez que moi aussi, je sais utiliser les lois à mon avantage ! Et je veux votre rapport complet avant la fin de la journée ! tempêta-t-il en coupant sèchement la liaison com.

            Ledrie resta de marbre quelques instants, debout, son comlink encore près de la bouche. Il baissa les bras et son esprit se remit en marche. Gagné par l'énervement, il balança un grand coup de pied dans son bureau en lâchant un juron. Le doute s'installa en lui, teinté d'une peur lancinante. Cipolti pouvait lui faire du tort et entacher sa prometteuse carrière. C'était largement en son pouvoir, il fallait donc éviter d'en arriver là. Il fallait mettre ses ressentis de côté et satisfaire la requête du colonel " Il veut un rapport complet, soit, mais il me manque encore des éléments pour lui présenter quelque chose de correct..."  résuma-t-il.

            Son communicateur toujours en main, il appela son second, le caporal Trejo.

- Oui lieutenant ?

- Allez me chercher immédiatement le cadet Oumar !

- A vos ordres monsieur.

            Une vingtaine de minutes plus tard, Ledrie eut enfin une bonne nouvelle : il obtint les trois coordonnées possibles auxquelles Lobora aurait pu avoir accès. Aussitôt, il contacta ses supérieurs dans l'espoir de le capturer, de ramener l'ordre et le calme dans l'académie, mais surtout d'apaiser la furia de Cipolti à son égard.

            En attendant de recevoir son "invité", Pir s'assit dans son confortable fauteuil en cuir synthétique, ouvrit un tiroir de son bureau, et sortit une bouteille de Brandy corellien. Il se versa un verre et se délecta de cet alcool venant de sa planète natale qui lui rappelait sa jeunesse à la CorSec. Les souvenirs et la liqueur montant, il délia ses jambes, les allongea et se détendit enfin. 

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