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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
  • Fan fiction sur l'univers de Star Wars! Grimpez dans le cockpit d'un Tie. Côtoyez, contrebandiers, chasseurs de primes, impériaux, et bien plus encore... Ressentez la vengeance d'un jeune homme, Et parcourez la galaxie dans sa quête de justice...
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Star Wars Vendetta Fan Fiction
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16 mars 2014

Huitième chapitre, première partie

CHAPITRE VIII

 

 

            " Non ! Arrête toi ! Arrête toi, Bon sang !" Ces mots s'élevèrent dans sa tète, jusqu'à devenir un puissant leitmotiv tournant en boucle. Dreic fut peu à peu envahi par la détermination et le courage de finir ce qu'il avait entreprit depuis une bonne demi-heure. Il ressassa une énième fois ce qu'il avait amené dans cette situation: la mort de son père et ses révélations post-mortem, la trahison d'Evik, les tortures de Ledrie...

            "Je ne peux pas échouer maintenant, je ne peux pas laisser les assassins de mon père vivant ! Je veux me venger de tous ces salops et les faire payer ! " s'intima-t-il pour se faire violence. A l'évidence il avait bien trop de raison de ne pas abandonner. Il serra les dents, les tripes crispées d'angoisse, mais le regard empli de fureur et fit demi-tour vers le chef mécanicien. Il jeta un bref coup d'œil aux quatre autres mécanos, toujours absorbés par leur partie et interpella leur supérieur d'un ton sec et téméraire.

- Qu'est ce qu'il y a encore ? répondit Zahn, passablement agacé.

- Je dois vous montrer une dernière chose avant de partir.

            Dreic se rapprocha pour lui faire face.

- Quoi donc ?

             Il dégaina son arme aussi vite que possible et la pointa sur la poitrine du chef mécanicien de sorte que personne ne voit le blaster, caché entre les deux protagonistes.

- Hé ! Mais qu'est ce que...

- La ferme ! ordonna Dreic en chuchotant, si vous tenez un tant soit peu à la vie, vous allez faire ce que je vous dis, c'est clair ? Montez immédiatement avec moi dans cette navette ! improvisa t-il avec une intonation aussi menaçante que possible.

- Vous êtes fou ! Baissez votre arme !

- Vous n'êtes pas en position de donnez des ordres ! Obéissez ou mourrez ! bluffa Dreic.

- Si vous me tuez ici, vous déclencherez l'alerte et tout sera fini pour vous !

- Vous êtes prêt à parier votre vie là dessus ? Moi je n'ai plus rien à perdre ! rétorqua t-il avec la plus grande sincérité.

            Zahn hésita, chercha le regard de l'homme qui le braquait, mais son casque interdisait toute éventuelle lecture de son faciès. Il baissa la tête, comme pour signer sa reddition.

- C'est d'accord, concéda t-il. 

- Alors on monte, allez !

            Ils avancèrent tous les deux sur la rampe d’accès et pendant qu’ils cheminaient, Dreic configura son blaster en mode paralysant. Une fois à l'intérieur, à l’abri des regards indiscrets, il tira sans état d'âme dans le dos de Zahn qui s’effondra d'un bruit mat. Dreic traina le corps inerte du chef mécanicien dans un coin retiré du vaisseau. Froidement, il s'installa avec Pod sur les sièges du cockpit du Flèche d'Endar. Il se familiarisa avec les commandes de l'appareil, repérant les différents systèmes. Le tableau de bord était bien plus garni de boutons et autres leviers que celui d'un chasseur Tie. En outre, il n'avait jamais piloté de navette Lambda, cependant l'académie dispensait à ses cadets des cours leurs apprenant les bases communes du pilotage des principaux types de vaisseaux.

            Après avoir activé la console de commande principale les voyants verts s'illuminèrent progressivement : la navette semblait être en parfait état, Dreic se décida alors d'allumer l'intercom.

-  Tour de contrôle, ici Flèche d'Endar demandons autorisation de décollage immédiate.

             Quelques secondes après, une voix masculine répondit.

- Un instant s'il vous plait.

            "J'espère que ça va marcher" pria Dreic intérieurement.

- Donnez votre code d'identification.

- Pod transmet le, signifia t-il à son droïde en prenant soin de ne pas être entendu par la tour de contrôle.

- Transmission en cours, finit-il par répondre à la voix masculine.

- Allez, allez... Ouvre moi ses fichues portes ! murmura t-il.

            Au lieu de rester inactif, il fit chauffer les moteurs et remonta la rampe d'embarquement. Puis il s'attarda sur l'ordinateur de navigation...

 

            Les quatre mécaniciens étaient absorbés par leur partie de Sabacc. Pourtant le ronronnement d'un moteur attira leur attention. Ils tournèrent la tète et virent la navette Lambda prendre vie.

- Où est le chef ? demanda l'un d'eux.

- Je sais pas, répliqua un autre.

             Les mécanos cherchèrent du regard leur supérieur, en vain. Ils se lancèrent dans une discussion où la tension croissait au rythme des questions sans réponses.  

-  Le commando et le droïde vous les avez vu partir ?

- Je crois pas non.

- Ils ne sont pas montés dans la navette par hasard ?

-Qu'est ce que j'en sais moi ! Par contre, ce qui est sûr c'est qu'aucun décollage n'est prévu. Je me rappelle encore entendre Zahn me dire qu'on aura une soirée tranquille et qu'il pourrait nous dépouiller aux cartes !

- Il vaut mieux, parce que si on n'a pas inspecté la navette avant son départ, ça risque de chauffer pour nous !

             La rampe d'accès se referma et les quatre hommes croisèrent leur regard, incrédule.

- Vous avez vu le chef monter ?

- Je sais pas, je t'ai dit ! s'énerva l'un d'eux. Il est peut être parti aux toilettes, ou implorer le dieu du Sabacc pour avoir un peu plus de jeu !

- Tu veux pas appelez la tour de contrôle pour voir ? proposa un autre.

            Inquiet, un des comparses saisit son comlink.

-  Tour de contrôle, ici le mécano Diaw, vous me recevez ?

- Affirmatif, qui y a t-il ?

- C'est à propos de la navette, elle va décoller ?

-Oui, nous vérifions les codes, mais elle est inscrite au registre des départs. Il n'y a pas de problème.

- Euh... si, nous ne l'avons pas inspecté aujourd'hui. Ce n'était pas prévu sur l'organigramme de la journée.

- Vous me dérangez parce que vous n'avez pas fait votre boulot ? s'emporta la voix masculine.

- Attendez, quelques secondes s'il vous plait.  

            Diaw, alla chercher son bloc-notes électronique sur un petit bureau non loin de lui. Il afficha sur l'écran la liste des tâches quotidienne.

- Je confirme, cet appareil ne nous a été affecté ni à notre équipe, ni à aucune autre. Je vous envois le planning pour que vous me donniez votre avis, mais c'est louche ! Et... cela n'a peut être aucun rapport, mais Zahn, notre chef, s'est volatilisé depuis quelques minutes, vous voyez quelque chose sur vos écrans ? 

- Ok, j'ai reçu vos infos, on va tirer cette histoire au clair. Je vous tiens informé si nous voyons Zahn.

            Tandis que Dreic se demandait si l’allumage des moteurs et la remontée de la rampe n’avaient pas trop attiré l’attention, l'intercom de la navette grésilla.

- Flèche d'Endar veuillez patienter, nous examinons vos codes. Terminé.

             Dreic se raidit à cette annonce. Il avait le mauvais pressentiment que la tour de contrôle se doutait de quelque chose. L'attente était trop longue et ce message ne faisait que confirmer ses inquiétudes. " On nous fait patienter ! " se dit-il,  "ils découvriront très vite la supercherie. Je dois agir maintenant, chaque seconde que je perds est à leur avantage...".

            Pod interpella Dreic, et le sortit de ses pensées.

- Maître..., maître ?

-  Pod, je réfléchis là, fit l'ex cadet d'un ton contrarié.

- Je suis navré de vous déranger, et je suis consterné par la nouvelle que j'amène. En voulant sélectionner et entrer notre destination, je me suis heurté au cryptage des cartes d'astronavigations.

- Quoi ? tu veux me dire que... commença t-il n'osant pas finir sa phrase

- Effectivement, nous ne pourrons pas atteindre la destination que nous avions prévu et la perspective d'un saut hyperspatial, sans carte, sans coordonnées d'entrées et de sorties précises connait un taux d'échec de quatre vingt seize, virgule cinquante deux pour cent.

            Dreic lâcha une bordée de juron qui traduisait son immense ras-le-bol face à toutes les épreuves qui l'empêchaient de partir loin d'ici. Le dilemme, entre l'espoir de faire mentir les statistiques et la perspective de se jeter dans l'hyperespace à l'aveuglette pour finir, accessoirement, dans le cœur d'un soleil, fut vite tranchée dans son esprit, " tenter le saut, c'est du suicide ! "

- Tu peux craquer le cryptage ?

- Selon mes estimations, si le cryptage ne possède pas plusieurs sous algorithmes, ou autres mécanismes de défenses et si la clé correspond au modèle standard impérial pour ce genre d'encodage, il me faudrait cent soixante trois minutes, cinquante huit secondes et dix neuf centièmes.

- Hein ? Mais c'est beaucoup trop long, si on n'a pas déguerpi dans les prochaines minutes, on est foutu ! On doit chercher autre chose, tu n'as pas en mémoire l'adresse d'un système, d'une planète, n'importe quoi !

- Désolé maître de décevoir vos attentes, mais la réponse est négative, croyez moi, je suis moi-même fortement affecté par ma propre inefficacité dans un moment si critique.

- Inutile d'en rajouter ! s'exaspéra Dreic.

            " Au pire, je décolle et j'essaye de me cacher quelque part sur Corulag, en attendant que ca se calme !" essaya-t-il de se rassurer. " Et la tour de contrôle qui me donne toujours pas son feu vert! Putain!"

 

            Les quatre mécaniciens s'étaient brièvement dispersés à la recherche de leur chef. Ils avaient tenté également de le joindre sur son comlink personnel, sans succès. Leur prospection plus que sommaire, resta stérile. Ils revinrent s'assoir un brin penaud et reprirent leurs parties comme si de rien n'était. Ils avaient fait leur job, à savoir signaler l'anomalie. Quant à leur supérieur, ils convinrent tous, qu'il devait être occupé par quelque chose et qu'il réapparaitrait bien assez tôt, pour essayer de amasser quelques crédits supplémentaire.

 

            Le temps jouait clairement contre lui et Dreic réfléchissait nerveusement à son double problème. Tout en hésitant à prendre une initiative vis-à vis de la tour de contrôle, il cherchait encore une solution pour fuir Corulag. Jusque là, les réponses à ses tourments conjoncturels, demeuraient inefficaces et chimériques.

- Maître, maître ! J'ai trouvé ! J'ai trouvé !  s'ébroua Pod d'une manière saccadée.

- Tu as trouvé quoi ?  fit Dreic, en tournant la tête d'un mouvement vif vers son droïde.

- J'ai récupéré trois coordonnées, maître ! continua fièrement le robot . Il en restait deux dans l'historique, et une dernière était encore dans la mémoire tampon du navordinateur.

             L'ex-cadet sentit en lui, un poids énorme disparaître aussi vite qu'il était apparut. Soulagé et ravi, il s'exclama:

- Super boulot, Pod ! Quelles sont les trois destinations ?

- Il s'agit de trois planètes, Le Centre Impérial, anciennement dénommé Coruscant, Kuat, et Ralltiir.

- Que des destinations pro-impériale, mais de toute façon, je n'ai pas le choix...marmonna Dreic en faisant la moue. Pod, mon vieux accroche-toi, tu m'as aidé à me décider ! On s'arrache...  maintenant ! rugit-il.

            Les répulseurs anti-gravifiques ronflèrent et firent léviter la Flèche d'Endar à deux mètres du sol. Dans l'habitacle, les bips de l'intercom ne tardèrent pas à réagir à ce décollage non autorisé. En guise de réponse, Dreic coupa les communications. Il fit pivoter lentement la navette sur elle même et pointa son "nez" vers les portes massives du hangar. Il prit temporairement la place de Pod qui siégeait au poste de canonnier. Il consulta brièvement les commandes, constata que toutes les armes étaient opérationnelles et ouvrit le feu.

            Le formidable déchainement d'énergie des pièces d'artilleries se déversa sur l'imposant portail. Le vacarme des tirs fut assourdissant. Sous les coups de boutoirs de la navette, les plaintes mêlées des jointures, des plaques d'acier et autres mécanismes hydro-électriques donnaient à cette mélodie un air d'apocalypse.

- Plus vite ! Plus vite ! s'impatienta Dreic.

- Maître, interpella le droïde argenté, six commandos ont pénétré dans le hangar. Ils se dirigent vers nous. Il y a de très fortes chances qu'ils viennent pour nous stopper.

- Ha ! Tu crois ? ironisa Dreic . Active les boucliers.

 - Oui maître.

            Pod se rapprocha du tableau de bord et chercha via ses photorécepteurs, les bonnes commandes.

- Ca vient ?  trépigna Dreic

- Oui...  voilà maître, navré pour l'attente, mais les différentes c...

- Plus tard pour les excuses !

 

            Les quatre mécaniciens assistèrent avec stupeur et tremblement à la scène de chaos. Impuissants, ils s'étaient refugiés derrière une barricade improvisée faites de chariots et de caisses. Ils observèrent, apeurés, l'appareil détruire les grandes portes, tel un dragon krayt, retenu trop longtemps en cage et cherchant à se libérer à grand coups de griffes. Ils ne dirent aucun mot, et furent tétanisé par la violence qui se déroulait sous leurs yeux. Une demi-douzaine de commandos s'étaient joint à la scène de destruction et faisaient dans la surenchère, en arrosant la navette. Leurs tirs, aussi inoffensifs que des gizkas, n'eurent aucun effet, sinon de mettre en évidence l'enveloppe bleutée des boucliers.

             Ils restèrent là, tétanisés, jusqu'à la fin de la bataille opposant laser et duracier.

            Dreic cessa le feu, laissant se disperser un brouillard noir et opaque qui lui obstruait la vue. La porte apparut au bout de quelques secondes, en piteux état. Elle était parsemée de trous de toutes tailles, fumants et incandescents, mais certains de ses gonds la tenait encore en un seul morceau.

- J'espère que tu es prêt Pod, parce que ça va secouer, fit Lobora d'une voix euphorique.

- Maître, protesta le droïde, la porte est toujours fermée et...

- Plus pour longtemps !

            Dreic rouvrit un feu nourrit et transféra soixante dix pour cent de la puissance aux boucliers déflecteurs avants. Il se réinstalla à la place du pilote, et alluma les moteurs ioniques subluminiques avec toute l'énergie qu'il restait. L'accélération le plaqua contre son siège et la Flèche d'Endar bondit en avant. Le vaisseau traversa le portail comme du flimsiplast, en raclant les portions de métal dans un crissement suraigu. La nuit paisible et étoilée vint remplir la verrière de Dreic. Filant vers l'espace, il hurla de joie.

             Libres, ils étaient libres. 

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